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Caractérisation et alternatives de valorisation de la biomasse contaminée

Au Canada, on retrouve d’importantes quantités de biomasse résiduelles rendues en fin de cyclede vie avec différentes formes de contamination. Cette contamination est un obstacle pour la réutilisation de bioressource pour des raisons environnementales, sécuritaires, technologiques et économiques. À titre d’exemple, on ne peut réutiliser le bois traité au CCA car il est cancérigène pour l'homme et polluant pour l'environnement. De la même façon, la valorisation de la biomasse résiduelle issue des procédés de transformation, dont l’écorçage, est souvent contaminée par le sable et autres contaminants. La décontamination est souvent non rentable et représente plusieurs défis technologiques. Actuellement, la plus grande partie de la biomasse contaminée est incinérée sans retour financier, au contraire, l’incinération engendre des coûts importants et des conséquences environnementales non souhaitées. Par ailleurs, les politiques environnementales québécoises en vigueur prônent l’interdiction de l’élimination des matières résiduelles biosourcées d’ici 2020. Dans ce contexte, il est primordial de trouver des solutions technologiques pour valoriser cette bioressource autrement que par l’incinération. Ce projet vise à mettre au point une plate-forme de gestion écologique et de réutilisation de la biomasse contaminée disponible au Québec. Le projet comporte trois volets : 1) Caractérisation, séparation et classification de la biomasse contaminée : il s’agit principalement du bois traité, des parcs à résidus d’écorces et de copeaux et des résidus de l’industrie de panneaux ; 2) La décontamination par des procédés mécaniques, thermiques et biologiques : Le traitement de décontamination mécanique implique le sciage des traverses de chemin de fer et des poteaux de distribution d’électricité pour enlever la partie contaminée par les agents de préservation. Le traitement thermique implique la pyrolyse des bois contaminés. Cette partie comporte plusieurs défis, notamment la caractérisation et la séparation des contaminants dans le biocharbon résiduel et les huiles pyrolytiques. Des essais seront aussi menés afin d’optimiser le procédé de pyrolyse ainsi que la récupération des émissions par l’amélioration des filtres. Le traitement biologique consiste au développement d’un mélange de mycètes et de bactéries capables de dégrader les contaminants ; le développement d’une formulation de soutien et de transport de ces microorganismes par le biocharbon ; la sélection de plantes vasculaires avec un système racinaire capable de soutenir les microorganismes et de stimuler la dégradation et la sélection de différents amendements pour soutenir les microorganismes; 3) La valorisation de la biomasse issue du bois décontaminé : les pistes envisagées incluent les panneaux de bois à lamelles orientées, les panneaux de particules et de fibres à moyenne densité, les composites bois-polymère, le biocharbon activé pour les traitements des effluents contaminés et des bio-huiles.

Ahmed KOUBAA

Ahmed KOUBAA

Professeur
Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)

Contribution du CRIBIQ

300 000 $


Partenaires

Industriels participants :

Sanexen

Uniboard Canada Inc.

Industries Norbord

Produits d'énergie Forestiers Calorex ltée

LJL Mécanique

IRPQ :

UQAT

CTRI

Université Laval