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Projet La Tuque - Valorisation des huiles pyrolytiques à base de résidus forestiers en bitumes renouvelables

Le projet de bioraffinerie La Tuque vise à valoriser les résidus de coupes forestières du Haut-Saint-Maurice en biocarburants renouvelables de type « drop-in ». La pyrolyse sert de technologie de densification énergétique afin de réduire les coûts de transport de la biomasse à la raffinerie. Pour réduire le risque technico-économique du projet, d’autres avenues de diversification sont considérées, notamment la valorisation des huiles pyrolytiques en coproduits à forte valeur ajoutée. Un des objectifs du plan d’action est de rendre La Tuque énergétiquement autonome. Un autre objectif est de fabriquer des coproduits utilisables soit localement, soit commercialisables hors région. Une étude approfondie du plein potentiel des huiles pyrolytiques comme source de produits de remplacement des produits fossiles dans les bitumes constitue une étape clé de la valorisation de la biomasse locale. La pyrolyse est la dégradation thermochimique de la biomasse en absence (ou faible quantité) d’oxygène qui produit des résidus solides (biochar), des gaz condensables (biohuiles) et du gaz de synthèse. Nous disposons d’un pyrolyseur pilote qui permet la production de deux types d’huiles pyrolytiques sans eau (aspect innovant de notre technologie), une fraction légère (faible viscosité, env. 50 cSt à 25°C) et lourde (haute viscosité, env. 4000 cSt à 40°C). Les risques technologiques sont reliés aux conditions opératoires nécessaires à la fabrication de telles huiles, de leur stabilité dans le temps, des propriétés des huiles en mélange, et ce, en fonction de leur valorisation potentielle et utilisation finale.Pour ce faire, les tests menés avec notre nouvelle unité mobile de pyrolyse permettront de réaliser les objectifs suivants:

1. Produire des huiles pyrolytiques ayant les caractéristiques désirées pour être utilisées comme produits de remplacement dans les bitumes;

2. Produire des huiles pyrolytiques à haute et basse viscosité, puis en mélange, analyse de leur vieillissement et études de stabilisation dans le temps. Mesure des propriétés adéquates (viscosité, nombre acide, point éclair) pour les usages référés précédemment;

3. Optimisation des conditions d’opération du pyrolyseur afin de développer des méthodes économiques de stabilisation de diverses fractions d'huiles pyrolytiques, notamment fraction lourde (haute viscosité,) et fraction légère (basse viscosité,);

4. Modification chimique des huiles pyrolytiques pour adaptation dans divers types de bitumes;

5. Essais (production) préliminaires chez nos partenaires.

Daniel Montplaisir

Daniel Montplaisir

Professeur
Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)

Contribution du CRIBIQ

269 000 $


Partenaires

Industriels participants :

Soprema Canada

Maskimo

IRPQ :

Université du Québec à Trois-Rivières

CÉPROCQ