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Développement de biocides à base d’extractibles végétaux pour le contrôle des maladies lors de l’entreposage des pommes de terre

Afin d’assurer la pérennité de l'industrie forestière au Lac St-Jean, plusieurs initiatives ont récemment démarré, notamment pour la valorisation les résidus de bois et d’écorces par l’extraction de molécules d’intérêt pour différents marchés. La Société de cogénération de St-Félicien, propriété de l’entreprise Greenleaf Power, devient l’endroit tout désigné pour centraliser les activités d’exploitation des résidus forestiers et des écorces. En effet, la cogénération utilise en moyenne 250 000 TMV/ an d’écorces pour la production d’électricité. L’entreprise dispose de toute l’organisation logistique pour traiter ces écorces, en plus d’énergie, de chaleur et de vapeur disponibles pour un procédé d’extraction, avant la combustion des écorces. Une synergie régionale s’est ainsi mise en place afin de travailler à l’implantation d’une usine d’extractibles. Un premier projet de recherche a été initié en 2016, qui vise le développement d’un procédé de production de molécules biocides issues d’extractibles forestiers pour la fabrication de produits d’assainissement. L’entreprise Boréa, fabricante d’huiles essentielles, a aussi manifesté son intérêt à s’impliquer dans le développement du procédé d’extraction en cohabitation avec la cogénération de St-Félicien, où elle disposera d'une biomasse qui lui permettra de développer de nouveaux produits. D’autre part, un marché d’intérêt pour les molécules biocides des extraits d’écorces est l’agriculture, et plus spécifiquement la production de pommes de terre. Suivant la récolte des pommes de terre, leur entreposage peut devenir un défi. L’élongation des germes et le développement de microorganismes causant la pourriture des tubercules occasionnent de nombreuses pertes. En plus de la pourriture molle bactérienne et de la pourriture sèche d'origine fongique, des maladies contractées au champ peuvent se développer sur les tubercules durant la période d'entreposage, comme la tache argentée. L'industrie de la pomme de terre au Canada évalue les pertes en entreposage à 10% de la récolte, ce qui représente environ 75 millions $. Les fongicides et anti-germinatifs chimiques actuellement utilisés pour contrer ces problématiques peuvent être dommageable pour l’environnement et même pour la santé. Peu d’alternatives naturelles à coût abordable sont actuellement disponibles sur le marché. En accord avec leur perspective de développement durable et de préservation de l’environnement, le Syndicat des Producteurs de Pommes de terre du Québec désire s’investir dans le développement de produits biosourcés pour répondre aux besoins des agriculteurs. Le présent projet vise donc le développement de nouveaux ingrédients biosourcés, à partir d’extraits de résidus d’écorces et de plants de pommes de terre (partie aérienne), destiné à prévenir les maladies et la germination lors de l’entreposage des pommes de terres.

Nathalie Bourdeau

Nathalie Bourdeau

Chercheuse
Innofibre – centre d'innovation des produits cellulosiques

Contribution du CRIBIQ

197 170 $


Partenaires

Industriels participants :

  • Syndicat des producteurs de Pommes de terre du Québec

  • Boréa

  • Forêt Modèle du Lac-Saint-Jean

  • GreenLeaf

IRPQ :

  • Innofibre
  • UQTR

  • Agrinova

  • CEPROCQ