Food Fraud Detection: How to differentiate food fraud from cross contamination?

La fraude alimentaire est de plus en plus au centre des préoccupations des consommateurs. Elle se définit comme un acte intentionnel pour un gain économique qui ne doit pas être détecté et qui a pour conséquence une fausse représentation d’un produit. Les types de fraudes sont variés : composition falsifiée, origine du produit, substitution du produit ou d’un ingrédient ou encore la contrefaçon. Au-delà de potentiellement engendrer des cas d’insalubrité alimentaire, les fraudes peuvent causer de lourdes pertes économiques et la perte de la confiance des consommateurs. Afin de minimiser les risques, les entreprises agro-alimentaires analysent leurs matières premières à la recherche de fraudes. Cependant, les méthodes analytiques qui mettent en évidence les fraudes ne sont, à ce jour, ni validées ni standardisées d’un laboratoire à l’autre. De même, des limites entre fraudes et défauts de qualité ne sont pas définies et jettent une incertitude dans l’interprétation des résultats d’analyses de qualité des aliments. En d’autres termes, si un contaminant est détecté, doit-on conclure à une volonté de frauder? Ce projet propose d’identifier les denrées et les contaminants pour lesquels les partenaires du projet, r-Biopharm et Groupe EnvironeX ont besoin de données pour permettre l’interprétation des résultats d’analyses. L’élaboration de recettes et de protocoles de fabrication de produits fraudés ou contaminés à différents degrés sera opérée à l’université Laval et la production de ces matrices aura lieu au laboratoire pilote de l’université Laval qui peut reproduire les conditions de fabrication industrielle et de contamination croisée. En quantifiant la présence de ce(s) contaminant(s) dans les matrices alimentaires avec les tests utilisés ou vendus par les partenaires, il serait possible d’identifier des seuils de quantification entre une fraude et le résultat de mauvaises pratiques de fabrication ayant entrainé la présence fortuite de contaminants. Ainsi, ce projet propose de soutenir les laboratoires et les régulateurs dans l’interprétation de résultats d’analyses cherchant à mettre en évidence les fraudes alimentaires dans le cadre des programmes de surveillance ou dans une démarche de contrôle des matières premières pour une entreprise. La participation active des partenaires tout au long du projet permettra d’assurer une acceptation des seuils ainsi identifiés. Enfin, grâce aux connaissances acquises lors de la fabrication des produits agroalimentaires et l’expertise de l’équipe de recherche, le dernier objectif de l’étude est de développer des protocoles de fabrication de matériel de référence; en d’autres termes des denrées alimentaires contenant des quantités contrôlées de contaminants permettant ainsi aux laboratoires dans le monde de vérifier la capacité de leurs méthodes à détecter, quantifier et confirmer la présence d'une fraude.