Démonstration des effets biologiques et économiques de repousser l’insémination des vaches en stress métabolique/nutritionnel du jour 60 au jour 120 post-partum
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Ce projet réuni des expertises complémentaires de la génomique et de l’économique appliquées aux bovins laitiers. L’Université Laval et l’Université du Wisconsin en partenariat avec Valacta collaboreront pour documenter un phénomène en émergence, soit la programmation épigénétique intergénérationnelle et ses conséquences technico-économique pour le producteur. Il apparaît que le statut métabolique de la mère chez les bovins, comme pour les autres mammifères peut influencer la programmation métabolique de la génération suivante en sus de la génétique classique. Donc, les vaches en déficit métabolique au moment de la conception auraient des filles moins efficaces à produire du lait. Nous avons choisi d’étudier ce phénomène sous 2 aspects : soit une démonstration biologique que les embryons portent une trace de cette programmation épigénétique permettant de mesurer les conséquences et en étudiant notre gestion pour minimiser les conséquences négatives. Nous avons choisi de faire une analyse économique plus poussée avec Victor Cabrera du Wisconsin. Ce dernier a développé un outil de gestion qui vise à choisir le meilleur temps d’insémination et que nous voul’adapter au Québec et surtout à ce problème de déficit métabolique. Que se passe-t-il, en termes de coûts /bénéfices si on retarde le début de la période d’insémination du jour 60 au jour 120 pour les productrices démontrant un déficit métabolique (estimé par le betahydroxybutyrate, BHB)? Il est connu qu’il y a une perte en lait, mais est-elle compensée par une économie de frais vétérinaire et d’inséminations, une production allongée, une fertilité plus grande entrainant une longévité accrue? De plus, un nouvel élément s’ajoute à l’équation, est-ce que la fille sera meilleure productrice et plus fertile parce que sa mère l’aura conçu dans de meilleures conditions métaboliques ? Nous avons au Québec, grâce aux données recueillies par Valacta, des éléments pour répondre à ces questions importantes et la capacité de les transformer en un nouvel outil de gestion qui s’ajouterait aux services dont les éleveurs/producteurs bénéficient chez Valacta. Pour prouver que cette nouvelle approche apporte des bénéfices trans-générationnels en plus d’économies pour les vaches elles-mêmes, il nous faut développer un outil de mesure permettant de valider les effets négatifs du déficit métabolique sur la génération suivante. L’Université Laval a bénéficié d’un réseau CRSNG de 2008 à 2013 pour développer 2 plateformes en transcriptomique et épigénétique bovine. Nous avons donc, ici à Québec, des outils novateurs qui permettent de mesurer la méthylation de l’ADN sur des microéchantillons comme les embryons et donc la capacité de détecter les changements épigénétiques transmis de la mère à la fille. Ces outils permettent d’identifier une signature épigénétique (biomarqueurs) qui pourront s’ajouter à la génétique pour mieux prédire la production des filles. L’application de ces méthodes, avec Semex et Valacta, nous permettra de prendre le leadership mondial de l’étude de ce phénomène et d’y appliquer les correctifs nécessaires pour optimiser la productivité, la fertilité et la longévité de nos bonnes productrices. Ce projet s’inscrit donc dans les axes 1 et 2 sur l’efficience alimentaire et l’éco-efficience en permettant de maximiser la productivité et la longévité tout en préservant la fertilité de nos vaches
Chercheur(euse) principal(e)
Contribution du CRIBIQ
76772 $
Partenaires
Industrie.s participante.s :
IRPQ :
Partenaire financier
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