Face à l’instabilité de l’industrie forestière (emplois, ressources, marchés), ce secteur doit promouvoir l’émergence de nouvelles filières permettant l’accès à de nouveaux marchés. Actuellement, les résidus de transformation de l’industrie du bois, dont l’écorce, sont principalement brûlés pour produire de l’énergie ou simplement enfouis sur des sites dédiés à cet effet. Toutefois, ces résidus sont riches en molécules bioactives et leur valorisation constitue une avenue prometteuse pour permettre aux entreprises québécoises d’acquérir une meilleure rentabilité dans la transformation du bois et des produits forestiers. En effet, l’émergence de cette nouvelle filière s’appuie sur le besoin réel en nouvelles molécules bioactives d’origine naturelle pour les industries nutraceutique, cosmétique, pharmaceutique et agro-alimentaire. Certains extractibles possèdent plusieurs propriétés physicochimiques et biologiques pouvant venir substituer une bonne partie des biocides chimiques, ces derniers représentant un marché mondiale de l’ordre de 50 milliards de dollars.
Dans cette optique, une première phase de recherche et développement a été initiée par le CRBM, le SEREX et 4 entreprises privées du Québec (Groupe de Scierie GDS, Sani Marc, BioForeXtra et Ethanol Greenfield). Les résultats positifs entourant l’activité antimicrobienne des extraits générés, suite à l’application d’un plan multifactoriel fractionnaire, amène ce consortium «privés-institutions de recherche» à poursuivre les travaux pour mieux assurer leur intégration dans les produits et procédés des partenaires industriels et ainsi leur donner une viabilité industrielle.
L’implantation d’une telle stratégie novatrice et prometteuse au Québec aura un impact positif sur l’industrie forestière tant sur le plan financier que sur le plan du développement durable.