La qualité du gaz naturel renouvelable (GNR) soutiré des lieux d’enfouissement techniques (LET) est altérée par la présence d’émissions fugitives de méthane (ÉF-CH4). Les LET sont équipés de vannes de soutirage visitées trois fois par année (selon les normes du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP). Cette fréquence est insuffisante pour assurer une qualité optimale du GNR.
Des vannes intelligentes, désormais disponibles sur le marché, ont la capacité de moduler le débit du GNR, en temps réel, en fonction de sa qualité. Grâce à cette action, il serait possible d’identifier les pipelines problématiques et de les colmater. Carboniq souhaite ainsi se doter de ces vannes intelligentes.
Cependant, des coûts initiaux élevés d’installation et de maintenance leur sont associés. Il est important de mettre en balance les avantages potentiels en termes de performance environnementale et économique avec les coûts initiaux pour déterminer si l’utilisation de ces vannes intelligentes dans un système de production de GNR est justifiée. Il est donc nécessaire de développer un protocole expérimental afin de quantifier les performances environnementale et économique, notamment dans le contexte climatique québécois.
Carboniq sera assisté par l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) afin de réaliser ces projets d’analyse de performance des bilans production/perte (environnementale) et coût/bénéfice (économique) du GNR. Si les émissions de CH4 diminuent au fil de ce projet pilote, la production de GNR sera de haute qualité et non altérée, ce qui aura des avantages économiques directs pour Carboniq et des avantages environnementaux directs pour le Québec par la réduction de l’un des gaz à effet de serre les plus nocifs, le CH4.