Potentiel de valorisation des matières organiques résiduelles québécoises par la production en masse de larves de mouches soldat noires

D’après la FAO, d’ici 35 ans, la population mondiale dépassera les 9 milliards de personnes. En conséquence, la demande mondiale pour les denrées alimentaires devrait augmenter de près de 70 %, ce qui ajoutera de la pression sur les ressources agricoles déjà rares. Parallèlement, le tiers de la production agricole mondiale (ex.: fruits et légumes, viandes et poissons, céréales, aliments transformés) est perdue ou gaspillée. Au Québec, cela représente près de 2 Mt qui pourraient être mieux valorisées et qui, d’ici 2020, seront même bannies des lieux d’enfouissement.
Le « surcyclage » par la production en masse de larves d’insectes est une opportunité réelle pour valoriser au mieux ces matières organiques de façon durable et écologique. Les larves ont un appétit vorace et s’alimente d’une large gamme de matières organiques. Elles offrent des bioproduits variés (protéine, huile, compost, chitine, enzymes, antibiotiques) qui sont d’un grand intérêt pour les marchés agroalimentaires, médicales, pharmacologiques ou énergétiques. Malgré un potentiel industriel important, aucune industrie dans l’Est du Canada ne propose encore un tel procédé. L’implantation de ce bioprocédé déprendra de la capacité à identifier le modèle de production le mieux adapté au contexte québécois pour fournir des bioproduits de mouches de qualité fiable, en volume fiable et suffisant et à des prix concurrentiels.
Notre projet réuni les efforts concertés de l’Université Laval (meneur en recherche agroalimentaire au Canada), de la compagnie québécoise SANIMAX (meneur nord américain en valorisation des matières organiques résiduelles) et de la compagnie hollandaise PROTIX (meneur mondial en production en masse d’insectes) pour: 1) Démarrer les discussion avec l’agence d’inspection des aliments (ACIA) pour l’évaluation de l’innocuité et de l’efficacité des aliments à base de mouches et l’établissement d’un cadre de règlementation menant à l’approbation et à la mise en marché de ces produits au Canada; 2) Caractériser le potentiel de valorisation des matières organiques résiduelles recueillies chez les détaillants alimentaires québécois par SANIMAX; 3) Monter des outils nutritionnels pour mesurer la digestibilité des nutriments chez les larves et l’optimisation des procédés et, 4) Adapter les protocoles de production (PROTIX) à la réalité québécoise (i.e., chez SANIMAX). Tout en formant du personnel hautement qualifié, ce projet de trois ans permettra de transférer régulièrement les connaissances acquises vers l’industrie, la communauté scientifique et le grand public. Cette expertise sera un atout précieux pour accompagner l’implantation d’une future usine-pilote dans la région de Québec (envisagée d’ici 5 ans).

Chercheur(euse) principal(e)

Contribution du CRIBIQ

118056 $

Partenaires

Industrie.s participante.s :

IRPQ :

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