Tests de combustion et analyse des émissions atmosphériques de différentes biomasses agricoles typiques et atypiques.

La Coop fédérée détient un réseau de fabrication et de distribution de système de combustion à biomasse de marque « Blue Flame ». Le système de combustion acquis par lnnofibre est muni d’une double chambre à combustion permettant d’obtenir une température de 1000oC pendant au moins une seconde et d’une puissance nominale calorifique de 300 kW. La Coop désire développer la filière énergétique en permettant d’élargir les combustibles admissibles à certaines biomasses d’origines agricoles résiduelles ou cultures dédiées. Les produits de la Coop sont parfaitement conçus pour de la biomasse forestière, mais certains travaux demeurent afin de valider les performances du système de combustion pour les biomasses agricoles typiques et atypiques. Les biomasses agricoles atypiques visées sont le lisier de porc, le fumier de poulet, la paille de céréales, d’autres résidus de culture tel que les tiges de maïs, le panic érigé, l’alpiste roseau et autres cultures énergétiques. Ces biomasses pourraient être utilisées seules, ou encore mélangées avec de la biomasse résiduelle (fournie par BRQ) soit pour augmenté la siccité du combustible ou d’améliorer le pouvoir calorifique. Le marché visé pour les systèmes de combustion est institutionnel, commercial et agricole (des fermes, des serres, etc).
Selon la section V du règlement sur l’assainissement de l’atmosphère rédigé par le MDDEFP, les appareils de combustion pouvant brûler d’autres combustibles que du bois et des matières résiduelles de fabrique de pâtes et papiers doivent avoir une puissance nominale supérieure à 3 MW. La Coop désire travailler avec le Ministère pour rencontrer et appliquer les normes pour la combustion de biomasses agricoles atypiques dans les systèmes de combustion d’une capacité nominale inférieure à 3 MW.
Dans le cadre de ce projet de recherche, des tests de combustion et des analyses sur les émissions atmosphériques seront effectués. L’échantillonnage sera réalisé sous atmosphère gazeuse, directement à la source, soit à la sortie de la cheminée de la chaudière. Les analyses qui sont visées sont la quantification des dioxines, des furanes, S02, NOx, 02, CO, C02 et les émissions de particules. L’échantillonnage à la source d’échantillons gazeux est une discipline dont peu de compagnies détiennent l’expertise au Québec. L’analyse de d’autres composés volatils comme CH4, NH3, N20, HCI et H20 seront à considérer en cours de projet.
Les échantillons seront préparés et analysés par Trans-Bio-Tech. Un chromatographe GC/MS/MS triple quad sera utilisé pour l’analyse. C’est ce type de chromatographe qui est présentement utilisé dans certains pays d’Europe selon la norme EU 252/2012. Les analyses de Trans-Bio-Tech seront contre-vérifiées par l’un des centres d’analyse accrédités par le Ministère. Il est à noter qu’il y a seulement trois centres qui sont mandatés par le Ministère pour l’analyse de dioxines et furanes. La nouvelle méthode d’analyse développée par Trans-Bio-Tech avec des équipements plus abordables pourrait permettre le développement de nouveaux laboratoires d’analyse.
Les paramètres d’utilisation du système de combustion seront étudiés avec ou sans l’utilisation d’un dépoussiéreur à manche filtrante et ajustés afin de s’assurer du respect des normes environnementales. Les équipements d’échantillonnage seront mobiles et permettront des déplacements chez les utilisateurs de biomasses agricoles, pour des échantillonnages sur place.