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Valorisation d’effluents liquides industriels en biogaz

Le Québec s'est commis, lors de la Conférence de Paris (COP21), à réduire ses émissions de GES de 37,5 % sous le niveau de ses émissions de 1990 d'ici 2030, tandis que la réduction de GES aurait dû atteindre 20% sous le seuil des émissions de 1990 en 2020. Cette réalité implique des changements sociétaux drastiques, notamment au niveau des transports et de la consommation. De concert avec cet objectif, le gouvernement du Canada travaille depuis quelques années sur le Standard des Combustibles Propres (Clean Fuel Standard) qui, en plus de la taxe imposée sur le CO2, demandera à l'industrie canadienne de faire une réduction progressive de son impact de carbone (IC), ce qui implique, dans un sens, une réduction de la consommation d'énergie de source fossile, et de l'autre, une optimisation des procédés en vue de les rendre plus efficaces. Au Canada comme au Québec, les deux secteurs produisant le plus de gaz à effet de serre (GES) sont le monde des transports (légers, lourds et aériens) ainsi que les activités industrielles. Cette réalité aura nécessairement un impact sur l'industrie canadienne qui devra progressivement diminuer sa dépendance envers les énergies fossiles. Parmi les solutions disponibles pour adresser cette réalité, les biocombustibles demeurent une option fiable et pérenne dans la plupart des provinces du Canada et particulièrement au Québec, qui dispose non seulement d'un bassin abondant de biomasse lignocellulosique résiduelle, mais également d'une abondance (voire même un excès) d'électricité renouvelable. L'accès à la bioénergie représente une opportunité incontournable, particulièrement dans une situation où elle permettrait par la même opportunité de régler deux défis industriels. Le partenaire de ce projet, la compagnie Formica, est le plus important fabriquant de stratifié haute pression au monde et oeuvre dans le domaine depuis plus de 100 ans. Les activités de production de la compagnie entraînent la génération de différents sous-produits biosourcés tels des cartons en feuille, des papiers phénoliques, de la poussière de bois et des mandrins de carton. La compagnie produit également des effluents aqueux nécessitant un traitement avant d'être retournés à l'environnement. Ainsi, en vue de réduire son empreinte de carbone et pour maintenir ses hauts standards environnementaux, la compagnie Formica a décidé de faire affaire avec le Laboratoire des technologies de la biomasse (LTB) et la PI pour adresser ces défis et en faire une opportunité pour la compagnie via une valorisation sous forme de biocombustibles qui seront utilisés par une approche thermochimique pour générer une portion de l'énergie de l'entreprise. Par ailleurs, grâce à l'expertise du LTB dans le domaine du traitement des eaux usées, il est aussi envisagé d'adresser cette question pour permettre à la compagnie de maintenir sa position de leader en ce qui concerne le développement durable.

Bruna Rego de Vasconcelos

Professeure adjointe
Université de Sherbrooke (UdeS)

Contribution du CRIBIQ

69 813 $


Partenaires

Industriels participants :

Formica

IRPQ :

Université de Sherbrooke