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Les vaches en début de lactation ont de plus en plus de problèmes de fertilité en partie causés par le déficit métabolique naturel associé à une grande production de lait. Ce déficit influence plusieurs tissus, dont l’ovaire et l’utérus. Il peut aussi mettre en péril l’expression du potentiel génétique de l’animal et de sa fille qui sera conçue dans ce contexte. En identifiant les vaches susceptibles de présenter un problème de fertilité ou de transmettre à leurs filles un signal de déficit énergétique, on pourrait réaliser des gains sur trois axes ; A) Diminuer les coûts associés aux médicaments et à l’insémination artificielle (IA); B) Identifier les vaches qui ont une réaction sous-optimale au régime alimentaire utilisé; C) Prévenir la mauvaise programmation métabolique possiblement coupable de la baisse de fertilité chez la fille. Pour y parvenir, toutes les vaches inséminées (n=160 par an) au sein des deux troupeaux feront partie du projet. Le taux sanguin de béta-hydroxybutyrate (BHB) sera mesuré au jour 60 et du sang sera conservé afin d'analyser les marques épigénétiques. Les vaches seront séparées selon leur niveau de BHB sanguin (inférieur ou supérieur à 0.9 mM) et chacun de ces groupes seront séparés en deux sous-groupes dont l’un regroupera les vaches inséminées sans synchronisation et l'autre celles qui seront repoussées au jour 90. Une comparaison des résultats de ces quatre groupes au sein des deux troupeaux (80 vaches/groupe) permettra de valider une approche personnalisée en lien avec le niveau de BHB et de déterminer la meilleure stratégie d’IA pour chaque animal. Pour le volet épigénétique, le sang de la mère (méthylation de l’ADN) sera analysé selon plusieurs paramètres, soit le niveau de BHB (n=16, soit 4 vaches/groupe), le taux de réussite à l’IA (< 2 ou > 3 IA), les performances à la lactation suivante et la rétention dans le troupeau. De plus, les niveaux de méthylation de l’ADN seront analysés sur le sang de la génisse à la naissance (n=16) selon le niveau de BHB de la mère à J-60. L’ensemble des F1 seront comparées selon le temps de mise en veau (± 90 jours), l’âge de la génisse au premier vêlage et la production laitière des filles sur 305 jours normalisée selon l’IPV. En complément, une analyse économique basée sur le modèle développé par Édith Charbonneau sera effectuée pour chaque troupeau afin de calculer le coût relatif du report pour les deux niveaux de BHB à J-60. On a beaucoup travaillé à optimiser les caractères génétiques, mais moins à adapter le bon environnement à leur expression. Cette nouvelle approche est plus complexe puisqu’elle est personnalisée à la ferme et à l’animal mais représente un potentiel de gain à court, moyen et long terme dans la mesure où on se concentre sur les points critiques à contrôler. L’objectif est de mieux adapter les procédures de remise en veau à la situation de chaque vache et de valider les conséquences (bénéfices) de cette approche ainsi que son applicabilité à la ferme.
Professeur
Université Laval
110 000 $
Novalait
Université Laval
Agrinova