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Impact des coproduits de l’industrie laitière québécoise dans l’alimentation de la vache sur les propriétés fonctionnelles du lait : Développement d’un outil de suivi par spectroscopie infrarouge

Pour améliorer la durabilité de la filière laitière québécoise, des stratégies doivent être développées afin de 1) mieux contrôler la production des composants majeurs du lait ainsi que sa composition fine et 2) optimiser la transformation laitière et particulièrement la valorisation de ses coproduits. La problématique des surplus de solides laitiers non gras est préoccupante, car les volumes à valoriser ne cessent de croitre. En 2019, le surplus de lactose, essentiellement généré sous forme de perméats d'ultrafiltration (UF) de lait ou de lactosérum, était estimé à plus de 270 000 tonnes (Britten, 2019). Notre proposition de recherche s’attaque à fournir des solutions à ces enjeux de production et de transformation laitières. D’abord, nous étudierons la possibilité d’introduire des coproduits de l’industrie laitière dans l’alimentation de la vache. Des études ont montré que l’ajout de perméat d'UF de lactosérum dans l’alimentation pouvait augmenter la consommation des animaux, ce qui s’est traduit par une amélioration des performances de production (Charbonneau et al., 2006). On ne connait toutefois pas l’impact de ces modifications sur la composition et les propriétés technologiques du lait, notamment en lien avec ses aptitudes en technologies fromagère et beurrière. On ignore également si ces améliorations sont liées au type de perméat d’UF (lactosérum vs lait) incorporé à la ration des animaux. Ainsi, la programmation prévoit la réalisation de deux phases animales en conditions contrôlées. Une première expérience comparera les performances des animaux recevant 10% de leur ration sous forme de perméat d’UF de lactosérum ou de lait. Ces ingrédients remplaceront les concentrés énergétiques de la ration témoin. Le coproduit laitier qui aura offert les meilleures performances sera choisi pour un second essai où différents taux d’inclusion seront évalués. Au cours de ces essais, les performances de production des vaches laitières seront mesurées. Aussi, les caractéristiques fonctionnelles des différents laits produits seront comparées. Pour mieux contrôler le comportement fonctionnel de la matière première qu’est le lait, il est primordial de développer des outils qui permettent l’analyse de ses caractères fonctionnels en conditions commerciales. Ainsi, pour chaque échantillon de lait produit lors des expériences décrites précédemment, nous obtiendrons les spectres en infrarouge moyen associés, en collaboration avec Lactanet, afin d'établir des algorithmes de prédiction des teneurs des différentes protéines laitières et d’autres caractéristiques fonctionnelles en technologies fromagère et beurrière. Enfin, une évaluation de l’éco-efficience des différentes solutions proposées validera la durabilité, tant au niveau économique qu’environnemental, des solutions proposées.

Rachel Gervais

Professeur agréé
Université Laval

Contribution du CRIBIQ

168 547 $


Partenaires

Industriels participants :

Éleveurs de porc du Québec
CDPQ
Procima
DSM Nutritional

IRPQ :

Université Laval