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Nouvelle technique de fabrication d'ensilage pour réduire les pertes à la récolte et améliorer la qualité des ensilages

Les fourrages font partie intégrante de l'alimentation des vaches laitières et sont souvent l'épine dorsale d'une ferme laitière efficace et rentable. Pour un stockage réussi des fourrages sous forme d'ensilage, le matériel récolté doit être flétri, réduisant sa teneur en matière sèche (MS) de 20 % à une valeur qui dépend du type de stockage. Au champ, ce flétrissement s'effectue en épandant le fourrage fraîchement fauché, en le conditionnant et/ou en le retournant en andain, procédé qui prend entre 24 et 48 heures et qui l'expose aux aléas climatiques. Des pertes inévitables surviennent lors du flétrissement du fourrage récolté; les glucides solubles sont perdus en raison de la respiration des plantes et une partie des protéines végétales est convertie en azote non protéique. De plus, le flétrissement au champ expose les fourrages à la perte physique de MS et aux dommages causés par la pluie, la croissance fongique et le développement potentiel de mycotoxines. Ces pertes sont exacerbées lorsque les conditions climatiques sont défavorables à la production d'ensilage, par exemple en début ou en fin de saison, lorsque des conditions climatiques humides et fraîches prévalent.


Nous proposons de déterminer la période de flétrissement minimale requise ainsi que le type et la quantité minimale de grains (ex. maïs, orge, avoine) et/ou de sous-produits (ex. son de blé, coque de soja, drêche de blé, drêche de maïs) à être ajoutés sous diverses formes (ex. broyé, roulé) aux fourrages fraîchement coupés (ex. graminées, légumineuses) afin de les ensiler plus rapidement et de faire un ensilage à 30-35% MS . L'ajout de céréales/sous-produits va augmenter la teneur en MS et glucides fermentescibles du mélange et permettre l'ensilage du fourrage directement, ou du moins très rapidement, après la tonte. Ce nouveau type d'ensilage mixte pourrait être servi seul ou avec du foin et/ou de l'ensilage de maïs, d'herbe ou de légumineuses en veillant à ce que la teneur en amidon de la ration ne dépasse pas les limites recommandées. Cette nouvelle approche minimisera les pertes associées au traitement post-récolte du fourrage et pourrait représenter un substitut potentiellement plus écologique à l'ensilage de maïs. À notre connaissance, aucune étude antérieure n'a été publiée pour valider la solution proposée. Des taux d'application de 50-75 kg de grains broyés / tonne de fourrage ont été suggérés dans le passé (Gervais, données non publiées) mais jamais publiés. Par conséquent, nous proposons plusieurs études qui compareront le profil de fermentation, la valeur nutritionnelle, la stabilité aérobie et la fermentation ruminale in vitro (production de gaz, synthèse microbienne des protéines et dégradabilités de la matière organique, fibres insolubles à détergent neutre et amidon) d'ensilage à base de fourrage flétri ou fourrage fraîchement fauché avec ajout de céréales/sous-produits.

Edith Charbonneau

Professeure titulaire
Université Laval

Contribution du CRIBIQ

110 870 $


Partenaires

Industriels participants :

Novalait
Lactanet
CRSAD

IRPQ :

Université Laval
Agriculture et Agroalimentaire Canada