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Stratégie vitaminique holistique pour améliorer la robustesse des porcs

L'un des objectifs de développement durable des Nations Unies (« 21st century protein ») fait référence à la fourniture de protéines universellement accessibles, abordables, sûres et durables. Il s'agit d'un problème urgent qui recoupe des défis systémiques, tels que la consommation, l'environnement, la sécurité alimentaire, la santé et l’économie. L'un des piliers de la durabilité est la réduction de l’antibiorésistance. Le virus du syndrome reproducteur et respiratoire porcin (SRRP) est l'une des maladies les plus importantes dans le secteur porcin (1,2). Ses répercussions sont estimées à 664 millions de dollars US par an aux États-Unis (3), avec des taux de mortalité allant jusqu'à 100% dans les cas les plus extrêmes de souches émergentes hautement pathogènes. Il est important de noter que le SRRP va induire une dépression du système immunitaire favorisant les co-infections (4) par d'autres virus ainsi que des bactéries et des parasites, parmi lesquels, la grippe, Mycoplasma hyopneumoniae, le circovirus porcin, E. coli post-sevrage et les septicémies bactériennes. (Strep suis, H. parasuis). Dans le but d'avoir un modèle de maladie proche de ce qui est observé sur le terrain, PigGen Canada en collaboration avec le Centre de Développement du Porc du Québec (CDPQ) a développé en 2015 un Natural Disease Challenge Model (NDCM) du sevrage à l’abattage (5). Leur objectif était d'imiter la pression de la maladie causée par de nombreux agents pathogènes courants au niveau commercial de la production porcine, en particulier le SRRP. Ce modèle est unique au monde. et représente un véritable levier pour concevoir des stratégies visant à réduire la morbidité et l'utilisation d'antibiotiques tout en améliorant le bien-être, la compétitivité globale et la durabilité de la production porcine canadienne. Ainsi, l'objectif est d'utiliser le NDCM pour tester une stratégie mise en avant pendant la pandémie de COVID-19 (6,7) pour améliorer la santé des porcs soit, l'augmentation des vitamines D et l'éventuel boost de l'effet de la D par son association avec la vitamine C (8). L'impact de la stratégie sera testé en termes de performances de croissance, de mortalité, de morbidité, de comportements alimentaires et d'abreuvement, d'incidence du SRRP, de statut vitaminique et minéral et de minéralisation osseuse. Plus précisément à travers : 1) l'évaluation des stratégies de vitamines pour maximiser les performances de croissance et améliorer l'état de santé, la robustesse et la résistance aux maladies lors d'un défi de santé à l'aide du NDCM, 2) la surveillance du moment et de l'acuité de l'infection par le SRRP en fonction des traitements alimentaires, 3) l'évaluation de l'impact de la supplémentation vitaminique sur le statut vitaminique et la réponse immunitaire et 4) l’évaluation de stratégies vitaminiques pour maximiser les performances de croissance et la minéralisation osseuse pendant les premières semaines après le sevrage dans un environnement propre.

Marie-Pierre Létourneau Montminy

Professeure agrégée
Université Laval

Contribution du CRIBIQ

174 578 $


Partenaires

Industriels participants :

Porcima Inc.
DSM Nutritional Products

IRPQ :

Université Laval