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Valorisation des solides non gras (SNG) du lait et des coproduits de la transformation : une étude prospective

Ce projet adresse la problématique d'utilisation des surplus non gras du lait (SNG) ainsi que la valorisation des coproduits de la transformation laitière (fromage, beurre, yogourt grec). En 2019, on estime que le système laitier canadien a généré un excès de 75 000 tonnes de SNG (sous forme de poudre de lait), en plus de 265 000 tonnes de solides du lait sous la forme de lactosérum, perméat d'ultrafiltration (UF) de lactosérum, et de babeurre. La valorisation de ces solides du lait, dont 35% résultent de la transformation du lait au Québec, constitue encore aujourd'hui un défi majeur pour toute la filière laitière canadienne. Bien qu'il existe un bon nombre de voies de valorisation pour les solides du lait et de ses coproduits, la capacité des transformateurs laitiers à adopter une technologie dépend de plusieurs facteurs inhérents à chacune des entreprises (ex.: volume à valoriser, distances de transport, capacité de préconcentrer les coproduits avant transport, etc.), ainsi que la rente économique (ou des coûts évités) de cette valorisation. Chaque utilisation des SNG et coproduits impose des conditions aux transformateurs (ex.: pH, teneur en solides, capacité journalière, etc.). Tous ces facteurs font en sorte que la question de la valorisation des SNG et coproduits soulève des aspects de nature technologique, économique et aussi environnementale.

Les travaux de ce projet visent à générer des données de nature technico-économique et environnementale afin de permettre le développement d'une approche intégrée de valorisation des SNG du lait et de ses coproduits. Le projet de recherche a été élaboré en trois volets : 1- Une première étape consistera à dresser la cartographie des sites où sont générés les SNG du lait et de ses coproduits sur le territoire québécois, et ce, afin de caractériser les volumes de coproduits par région et ainsi permettre d'identifier une ou des approche(s) de valorisation adaptée(s) à la situation géographique des usines. Cette cartographie sera complétée par une mise à jour de la littérature récente (publications scientifiques, brevets, rapports techniques) concernant les voies de valorisation qui semblent les plus prometteuses dans le contexte québécois. 2- Dans un deuxième volet, un logiciel de simulation de l'éco-efficience en transformation du lait, précédemment développé par l'équipe, sera utilisé afin de construire des simulations ou scénarios de valorisation des SNG du lait, ainsi que les coproduits du fromage, du beurre et du yogourt grec. 3- Enfin, les travaux du troisième volet viseront à développer un outil d'aide à la décision adapté à chacune des entreprises de transformation du lait sur le territoire québécois.

Alain Doyen

Professeur
Université Laval

Contribution du CRIBIQ

106 037 $


Partenaires

Industriels participants :

Novalait

IRPQ :

Université Laval