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Depuis 1993, le gouvernement du Québec a instauré des programmes de gestion des pneus usagés pour réemployer, recycler ou valoriser énergétiquement le carbone des pneus utilisés dans le monde industriel. Entre 2015 et 2017, la quantité de pneus usagés a augmenté de près de 20%, passant de 76 339 tonnes à 90 142 tonnes à traiter chaque année. De plus, la consommation de pneus est appelée à demeurer la même ou à augmenter au fil des prochaines années. Ces derniers sont composés de différentes couches de matériaux dont une bonne partie est à base de carbone et il est ainsi possible de parler de carbone « recyclable », mais il n'est pas nécessairement toujours recyclé.
Dans un contexte de développement durable et dans une perspective où le Canada tente de limiter au maximum l'enfouissement de déchets, il s'avère de plus en plus important de développer des alternatives rentables pour tirer avantage du contenu en carbone recyclable de résidus qui autrement pourraient s'avérer problématiques pour l'environnement.
Ce projet vise donc à tirer profit des pneus usagés, en partant de pneus industriels de type OTF (off the road) en passant par les pneus d'avion, puis finalement les pneus routiers pour en faire une valorisation par une pyrolyse assistée par micro-ondes. Le procédé développé par le partenaire à l'échelle industrielle permettra de convertir les pneus usés pour en générer les fractions solides (noir de carbone), liquide (huile pyrolytique) et gazeuse (gaz de synthèse). Tandis que le solide et le gaz sont déjà bien insérés dans le plan d'affaires de l'entreprise, la portion liquide, malgré qu'elle puisse être utilisée comme combustible, pourrait bénéficier d'une valorisation optimisée.
Ainsi, dans le cadre de ce projet, l'huile pyrolytique sera dans un premier temps traitée via une extraction par solvant pour extraire deux phases : la phase raffinée (phase libre d'aromatiques), qui pourrait être traitée avec un procédé d'hydrotraitement, et la phase extraite (phase contenant des aromatiques). De façon plus spécifique, cette portion du projet impliquera un support de la part du CRIBIQ, qui se consacrera à l'extraction et à la valorisation de la phase extraite afin de produire de l'huile de traitement de caoutchouc, produit dont le prix est généralement compris entre 1,3 à 2,6 CAD/L. Le projet visera également l'optimisation du procédé et l'analyse du cycle de vie afin de quantifier les émissions obtenues pendant les différentes phases de la vie de valorisation des pneus usagés.
Professeur
Université de Sherbrooke (UdeS)
318 680 $
KrownCorp
Université de Sherbrooke