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Vers un projet pilote de stockage géologique de CO2 dans les Basses-Terres du Saint-Laurent

Une augmentation des projets de captage de CO2 est prévue à court/moyen terme au Canada pour atteindre les cibles de réduction d'émissions de gaz à effet de serre (GES). Il apparaît de plus en plus évident que la filière utilisation ne suffira pas à court/moyen terme pour le volume de captage anticipé, ce qui entraîne une urgence pour développer une capacité de stockage nationale. Considérant la taille du Canada et les coûts de transport, le développement des capacités de stockage locales apparaît incontournable. Des travaux effectués à l'Institut national de la recherche scientifique (INRS) par la Chaire de recherche sur le CSC 2008-2013 ont permis d'établir la capacité effective de stockage pour la province. En particulier, les réservoirs potentiels semblent avoir une porosité et une perméabilité en moyenne plus faible que ce qu'on retrouve ailleurs dans le monde, ce qui a une incidence sur la viabilité des projets de stockage.

Le projet proposé vise à mettre en place les conditions qui permettront le démarrage d'un projet pilote, et a ainsi pour objectif de mener à la détermination de la capacité effective de stockage pour la région des Basses-Terres du Saint-Laurent au Québec. Cela se fera d'abord en développant des jumeaux numériques précis des réservoirs de stockage qui permettront de quantifier la capacité de stockage. Les modèles 3D antérieurs étaient basés sur l'interpolation à partir de lignes sismiques 2D, de données de diagraphies, et de quelques mesures en laboratoire. Ces modèles comportent trop d'incertitude pour évaluer correctement la performance du site. La caractérisation d'un site est prévue pour réduire ces incertitudes, et se fera en procédant à l'acquisition de données sismiques 3D et d'essais en puits. Ces données permettront de monter un modèle numérique de réservoir suffisamment précis pour évaluer le potentiel et le risque lié à l'injection. Par ailleurs, l'état des puits existants dans le secteur étudié et la faisabilité technique de les convertir pour un projet d'injection sont incertains, et des travaux sont planifiés pour évaluer l'état de la cimentation du coffrage et de corrosion du tubage. Finalement, une campagne exhaustive de mesures a été définie pour déterminer l'état géochimique et géophysique pré-injection, ce qui est essentiel pour assurer le monitoring adéquat d'un projet pilote et être en mesure de protéger la qualité de l'environnement lors des activités de stockage éventuelles. À cet effet, le développement d'un programme complet de suivi environnemental (eaux souterraines et gaz du sol) adapté aux activités de stockage de CO2 est prévu.

Auparavant, le Québec était chef de file mondial au niveau des exigences de suivi environnemental pour les activités d'exploitation des hydrocarbures. Aujourd'hui, un tel programme adapté au stockage de CO2 est inexistant, et l'identification des traceurs environnementaux adéquats représente donc l'un des aspects innovants du projet.

Bernard Giroux

Professeur
Institut national de la recherche scientifique (INRS)

Contribution du CRIBIQ

426 448 $


Partenaires

Industriels participants :

Deep Sky Corporation

Énergir, s.e.c.

Les Solutions Géostack Inc.

IRPQ :

Institut national de la recherche scientifique (INRS)